20251025 GFC 2008 again in late 2025 ?

par | Oct 25, 2025 | news | 0 commentaires

Crise du crédit – le spectre de la Grande Crise Financiere de 2007-2008 revisitée version 2025-2026 ?

panorama de la situation économique des États-Unis en 2025 basé sur les indicateurs habituels : inflation (CPI & PPI), marché de l’emploi, taux de chômage, taux directeur de la Federal Reserve (Fed), etc.


🔍 Principaux indicateurs

Inflation (CPI & PPI)

  • L’Indice des Prix à la Consommation (CPI) a affiché une hausse modérée : par exemple, pour les 12 mois jusqu’en juin 2025 l’augmentation était d’environ +2,4 %. Trading Economics+3Bureau of Labor Statistics+3Bureau of Labor Statistics+3

  • Toutefois, on observe des signes de remontée de l’inflation : certaines anticipations voient la CPI dépasser 3 % d’ici fin 2025. RBC+2Deloitte United Kingdom+2

  • L’Indice des Prix à la Production (PPI) a aussi montré une accélération des pressions sur les prix en amont : par exemple, hausse mensuelle de ~0,9 % pour certains segments. Bloomberg+1

  • En résumé → l’inflation reste au-dessus de l’objectif de 2 % de la Fed, et les pressions de coûts (tarifs, matières premières) constituent un risque à la hausse.

Marché de l’emploi & chômage

  • Le taux de chômage a été stable mais légèrement orienté à la hausse : ~ 4,1 % en juin 2025, ~4,2 % en juillet 2025. Trading Economics

  • Les créations d’emplois (non‐agricoles) montrent un fort ralentissement : +73 000 emplois en juillet 2025, après +14 000 en juin (révisé). Trading Economics+1

  • Le rapport de la Fed publiant ses projections (FOMC) indique que les participants s’attendent à un taux de chômage autour de ~4,5 % pour 2025. Réserve fédérale+1

  • Le marché de l’emploi semble passer d’un régime « fortes créations » post-pandémie à un régime de ralentissement modéré.

Taux directeur de la Fed

  • Le 17 septembre 2025, la Fed a abaissé sa fourchette cible du fonds fédéral à 4,00 % – 4,25 %. Réserve fédérale+2fedprimerate.com+2

  • Le taux effectif des fonds fédéraux était d’environ 4,11 % fin octobre 2025. YCharts

  • Dans ses projections, la Fed anticipe encore des incertitudes quant à l’évolution de l’économie, indiquant une marge de manœuvre pour de nouvelles réductions mais prudente. Réserve fédérale+1


📉 Profils de la situation économique

  • Croissance économique modérée : Beaucoup d’analystes parlent d’un ralentissement de la croissance en 2025, avec des risques de récession accrus (par exemple une enquête Reuters estimait la probabilité de récession autour de ~45 %). Reuters

  • Inflation persistante : Bien que l’inflation ait modéré par rapport aux pics post-pandémie, elle reste au-dessus de l’objectif, et certains facteurs (tarifs, coûts d’importation, énergie) pourraient la relancer.

  • Marché de l’emploi en transition : Le chômage reste bas par rapport aux normes historiques, mais les créations d’emplois se tassent, ce qui pourrait indiquer un affaiblissement de la dynamique du marché du travail.

  • Politique monétaire prudente : La Fed a amorcé un virage vers des baisses de taux mais reste très attentive à l’inflation et aux risques sur l’emploi. Le niveau actuel des taux reste élevé par rapport aux normes historiques.


✅ Ce à quoi faire attention & principaux risques

  • Si l’inflation repart fortement à la hausse, la Fed pourrait relever les taux ou retarder les baisses, ce qui pourrait peser sur l’activité.

  • Si l’emploi continue de ralentir (voire se dégrade), cela pourrait peser sur la consommation, la croissance, et augmenter les tensions sociales/politiques.

  • Le mélange inflation + croissance faible crée un contexte de « stagflation-light » : croissance modérée, inflation encore durable → peu d’échappatoire facile.

  • Les tarifs et perturbations commerciales sont un thème récurrent : leur effet sur les prix, la production et l’emploi reste un espace de risque.

  • Le timing des baisses de taux reste incertain : si la Fed perçoit plus de risques pour l’emploi que pour l’inflation, elle pourrait retarder l’assouplissement.


🧮 Mon résumé

En 2025, l’économie américaine est dans une phase intermédiaire : l’inflation n’est plus dans la zone de crise mais reste supérieure à la cible ; l’emploi est globalement solide mais se raffermit. La Fed a commencé à réduire ses taux, mais reste en mode « attente et voir ». Le risque principal est que la croissance ralentisse davantage pendant que l’inflation reste obstinément élevée, ce qui pourrait limiter les possibilités de politique monétaire et peser sur les marchés.

Analyse vidéo :  les Signaux d’Alerte du Marché Repo : Vers une Crise de Crédit ?

Objectif : Analyser les signes d’avertissement majeurs (huge red flags) émis par le marché repo et déterminer s’ils annoncent une crise de crédit, dans un contexte de tensions déjà visibles dans le crédit privé, le shadow banking et les banques régionales.


I. Contexte et Définition du Marché Repo

Le marché repo (repurchase agreement market) est une composante essentielle du système financier mondial. Il permet aux acteurs financiers d’emprunter et de prêter des espèces ou des titres à très court terme, souvent au jour le jour (overnight).

Mécanisme

  • Un accord repo est un prêt garanti (secured loan).
  • L’emprunteur vend un titre (souvent un bon du Trésor) à un prêteur, puis s’engage à le racheter plus tard à un prix légèrement supérieur.
  • La différence de prix représente le taux repo, équivalent à un taux d’intérêt.
  • Le marché repo est donc vital pour la liquidité du système financier.

En septembre 2019, le taux repo a brièvement atteint près de 10 %, forçant la Réserve fédérale (Fed) à intervenir massivement pour éviter un blocage du système.


II. Analyse de l’Anomalie Actuelle

Les récents pics du taux SOFR (Secured Overnight Financing Rate) – un taux dérivé du marché repo – soulèvent des inquiétudes.

L’anomalie des pics

Le dernier pic du SOFR est jugé anormal : il ne survient ni en fin de mois ni en fin de trimestre. Or, traditionnellement, ces hausses sont liées à des contraintes de bilan lors des clôtures comptables.

💡 Question clé : Ce pic est-il un simple « panneau Stop » temporaire ou le signe d’un choc systémique comparable à un « mur de briques » ?

Les causes possibles

  1. Manque de liquidité (cash) : certains anticipent un ralentissement du quantitative tightening (QT) ou un retour du quantitative easing (QE) afin d’injecter davantage de réserves dans le système.
  2. Hausse du risque de contrepartie : si les prêteurs perçoivent certaines institutions comme risquées, ils exigent un taux plus élevé ou des garanties supplémentaires.

Le conférencier soutient que le problème ne vient pas du manque de liquidité des banques — elles peuvent créer du crédit — mais du risque de contrepartie croissant.

Preuves d’un risque accru

  • Facilité Repo de la Fed (SFR) : 6,5 milliards $ empruntés récemment, un record hors fin de trimestre. Cela indique que certaines institutions sont jugées trop risquées par le marché privé.
  • Qualité du collatéral : certaines entités risquées ne disposent pas de garanties de haute qualité (pristine collateral), et la Fed accepte des titres moins sûrs.
  • Émissions massives du Trésor : la multiplication des T-bills suggère une tension sur la disponibilité des collatéraux sûrs.
  • Fraudes dans les banques régionales : plusieurs banques (Zion, Pure Western Alliance) font face à des pertes liées à des garanties immobilières utilisées plusieurs fois comme collatéral. Le phénomène des « cancrelats » (cockroaches) laisse craindre un problème bien plus étendu.

III. Conclusion : Un Système Déjà Brisé

« Le système financier n’est pas en train de se briser — il est déjà brisé. »

Les arguments du conférencier

  • Aléa moral et distorsions : le capitalisme exige que les pertes existent autant que les profits. Empêcher les faillites crée un déséquilibre structurel.
  • Historique des sauvetages : de LTCM (1998) à la crise des repos de 2019, chaque intervention aggrave la dépendance du système au soutien public.
  • Conséquences sociales : les distorsions économiques se traduisent par une baisse du niveau de vie, davantage d’itinérance, de drogue et de troubles sociaux.

Perspective finale

Même si l’anomalie actuelle du marché repo se révèle être un nouveau « mur de briques », les autorités interviendront encore — recollant la voiture avec du duct tape et de la salive.
👉 Le coût réel sera supporté par les classes moyennes et populaires.

Conclusion : Quelle que soit la cause exacte du pic du taux repo, le système financier global reste structurellement défaillant, car il repose sur des interventions permanentes plutôt que sur la discipline de marché.


Note Max :

Le systeme a évolué depuis 2008 : non pas en réglant les problèmes intelligemment, mais en prenant des sécurités supplémentaires, toutes liées entre elles comme un grand chateau de cartes. Une chose a néanmoins changé : l’état, la Fed sont plus réactifs et le maintien de la couche de sécurité est dévolue aux couches populaires dans le sens ou c’est l’impot et l’endettement qui sont choisis comme solution – on sait que les effets secondaires de ce genre de politique pesent davantage sur les classes populaires et moyennes que sur les riches (inflation, taxes indirectes ..)

Guerre des Liquidités : Trump vs Fed (Politique Monétaire de la Fed et Inflation )

Depuis trois ans, la Réserve fédérale américaine (Fed) augmente ses taux d’intérêt et réduit la taille de son bilan — une stratégie appelée resserrement quantitatif (Quantitative Tightening ou QT) — pour freiner la demande et calmer l’inflation.
Sur le papier, cette politique aurait dû drainer la liquidité du système et ralentir l’économie.

Et pourtant, l’inflation reste tenace, les marchés demeurent résilients, et la demande n’a pas chuté autant que prévu.
Pourquoi ? Parce que, pendant que la Fed retire de la liquidité, d’autres acteurs — notamment le gouvernement américain et certains mécanismes de marché — en réinjectent encore davantage.

💡 En résumé : la Fed resserre d’une main, mais la politique budgétaire et les flux de liquidité desserrent de l’autre.

1. La Politique Monétaire de la Fed (–2 400 milliards $)

C’est l’outil principal et le plus visible.
La Fed relève ses taux pour rendre le crédit plus coûteux et réduit son bilan en laissant ses obligations arriver à échéance sans les remplacer.
L’objectif : retirer de la monnaie du système.

Au cours des trois dernières années, la Fed a ainsi retiré environ 2 400 milliards de dollars de liquidité.
C’est considérable, mais insuffisant face à ce qui a été ajouté ailleurs.


2. Le Déficit Budgétaire du Gouvernement Américain (+5 100 milliards $)

La politique budgétaire agit dans la direction opposée.
Le Congrès et la Maison-Blanche continuent de financer de vastes programmes de dépenses, des mesures de relance et des paiements d’intérêts records.
Ces déficits publics injectent de l’argent neuf dans l’économie.

Sur la même période, ces déficits ont ajouté environ 5 100 milliards de dollars de liquidité — soit plus du double de ce que la Fed a retiré.

« Le resserrement monétaire ne peut pas compenser un stimulus budgétaire massif lorsque l’État dépense plus vite que la Fed ne peut retirer. »


3. Le Compte Général du Trésor (TGA) : +600 milliards $

Le Treasury General Account (TGA) est le compte courant du Trésor américain auprès de la Fed.
Lorsque le Trésor dépense plus qu’il n’emprunte, il puise dans ce compte — libérant ainsi du cash dans le secteur privé.

Depuis le début du cycle de resserrement, environ 600 milliards de dollars ont ainsi été injectés dans l’économie, ajoutant un nouveau coup de pouce à la liquidité.


4. Les Reverse Repo : +2 500 milliards $

Les reverse repos (RRP) sont un mécanisme de stationnement temporaire pour les liquidités excédentaires.
Les fonds monétaires prêtent leur cash à la Fed contre des bons du Trésor en garantie, pour une durée très courte.

Or, au cours des derniers mois, le montant total de ces dépôts a fortement diminué, libérant environ 2 500 milliards de dollars de liquidités dans le système — compensant encore une fois les efforts de la Fed.


La Vision d’Ensemble : Une Guerre de la Liquidité

  • Retraits de la Fed : –2 400 milliards $ (QT + hausse des taux)
  • Apports budgétaires et de marché : +8 200 milliards $ (déficits, TGA, RRP)

Cette bataille entre resserrement monétaire et expansion budgétaire explique pourquoi le ralentissement attendu n’a pas eu lieu.
Les politiques de la Fed sont tout simplement dépassées par la création de liquidité provenant d’autres canaux.

💬 En clair : on ne peut pas lutter contre l’inflation d’une main en retirant la monnaie, tout en en distribuant encore plus de l’autre.

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